&. Benji J.

BLACK Benjamin Jan


« LA PHILOSOPHIE; l'art de se compliquer la vie en cherchant à se convaincre de sa simplicité. »

__ Carte D'identité

Nom ; Black
Prénom(s) ; Benjamin Jan
Surnom(s) ; Ben, Benja, Ben'ji
Date & Lieu de Naissance ; 14 février 1987, à Londres
Age ; 21 ans
Origines ; Anglaise
Métier ; //
Groupe ; Naturals
Année & Specialisation ; 2e année, Musique.

__ J'aiime ...

Livre ; Aucuns en particulier. Encore une fois, je me tourne vers le fantastique et le policier.
Musique ; Le rock, la soul, le hardcore, l'emocore, le heavy, l'indie. Toute cette branche-là.
Plat ; Les pâtes.
Film ; La Guerre des Mondes ou Le Jour d'Après. La série Star Wars. J'aime en particulier la SF, le policier et le fantastique.
Couleur ; Le noir, le rouge & le vert.
Fruit ; La pomme.
Animal ; Le loup.

__ Biographie

Histoire ; Voir plus bas. Posts 2, 3, 4 & 5.
Relations ; ?
Avatar ; Mathias Lauridsen.


__ Derrière L'écran

Prénom/Pseudo ; Louise/Djaz.
Age ; 14 ans.
Sexe ; T'as déjà vu un mec s'appeller Louise ? -___-
Comment avez-vous connu le forum ? Par l'Admin.
Présence ; Normalement tous les jours, sauf parfois le mercredi.
Autre Chose ? BangBangT'esMort!

« Papa, elle est où, maman ? »

Charlie Black soupira et regarda avec tendresse le petite garçon qui était assis sur ses genoux et qui le regardait de ses grands yeux clairs. Il se doutait que le moment arriverait un jour mais il n'avait pas le coeur à répondre. D'un geste qui parraissait machinal, il passa ses doigts dans les cheveux de cuivre du petit garçon qui vint aussitôt se blottir dans ses bras.

« Maman... Elle est très loin, très loin d'ici. Là-haut... »

Il dirigea son doigt vers le ciel qui se peignait de bleu foncé et tous deux levèrent les yeux vers les premières étoiles. Le petit garçon enfouit son visage dans le cou de son père, mit son pouce dans sa bouche et continua inlassablement de contempler le ciel.

« Maman est une étoile ? Alors elle nous regarde, tous les soirs ? »

Charlie sourit. Il avait beau n'avoir que cinq ans, le petit garçon lui faisait déjà tellement penser à sa mère. Il voyait dans ses grands yeux la même lumière qui le guidait. La même avidité d'avoir des réponses à toutes ses questions. Le même regard à la fois rêveur et mature. La même intelligence qui dépassait tout ce qu'il pouvait imaginer. Physiquement aussi, le petit garçon était son double, sexe mit à part. Les cheveux blonds et fous encadraient un visage très pâle et fin, aux traits doux. Il avait la même façon de sourire, la même façon de froncer les sourcils, le même air serein qu'elle avait pendant qu'elle dormait et lorsqu'il pleurait, son visage se fermait de la même manière. Seule ses yeux étaient différents. Au lieu d'avoir des prunelles vertes semblables à ceux de sa mère, il avait hérité de la couleur bleue de son père. Inutile de dire que Charlie avait toujours été très fier de cette ressemblance. Malgré le bonheur sans limite qu'il éprouvait chaque fois qu'il regardait son fils, il ne pouvait s'empêcher d'être nostalgique en repensant à son unique amour qui lui avait laissé, en cadeau d'adieu, le merveilleux petit blond qu'il tenait entre ses bras musclés.

Charlie, quant à lui, n'avait plus changé depuis bien longtemps. Il conservait les mêmes traits légèrement burinés mais aussi bienveillants et agréables. Les mêmes cheveux noirs qui, à la différence d'il y a quelques années, étaient plus longs. Le même bronzage qui persistait sur son visage sans qu'il ne sache pourquoi.

« Oui, dit-il enfin. Maman est une étoile. Et elle veille sur toi, d'où elle est. Elle te regarde et fait en sorte que tout aille bien pour toi. Et n'oublie jamais que tu pourras toujours te tourner vers elle, lorsque tu te sentiras triste. Parce que maman, elle aime aider les gens. »

Comme si il avait ressentit la détresse de son père, le petite garçon redressa la tête, sans déserrer son étreinte et, approchant son visage de celui de son père, il l'observa quelques instants. Il cligna des yeux en voyant les gouttes d'eaux couler des yeux verts de son père. Il avait beau être très jeune, il savait parfaitement bien que si sa mère était montée parmis les étoiles, c'est qu'elle ne reviendrait pas et que jamais il ne pourrait la voir. La serrer dans ses petits bras. Il savait que sa maman était morte et il savait que son père était triste. C'est pour ça qu'il se forçait de ne pas pleurer, lui aussi. Tout doucement, il s'approcha et déposa un baiser sur la joue bronzée de Charlie.

« Pourquoi tu pleus, papa ? »

Charlie adressa un sourire à son fils et d'un geste du bras, essuya ses larmes sur la manche de son pull. Il conaissait parfaitement les capacités intellectuelles supérieures à celles d'un autre enfant de son âge du petit garçon et, par conséquent, il était conscient qu'il savait que sa mère était morte. Il ne lui offrait ces métaphores simplement pour qu'il puisse consserver son esprit d'enfant et qu'il n'ai pas à grandir trop vite. D'une voix douce, il lui répondit :

« Parce que maman me manque. »

Le petit garçon hocha la tête et retourna se pelletonner contre le torse de Charlie, se laissant bercer par sa respiration calme et régulière. Il ferma les yeux et serra entre ses doigts un pan du pull de son père, respirant son odeur appaisante. Il adorait son père, et il aimait aussi quand il le prenait en voyage avec lui. Parfois, il l'emmenait dans d'autres pays. Il retournait souvent dans sa ville natale, pour lui montrer la réserve d'animaux dont il s'occupait, avant qu'il ne naisse. Il en profitait, souvent, pour donner un coup de mains à ses amis restés là-bas qui l'acceuillait avec joie et qui étaient heureux de s'occuper de lui, qui s'interessait à tout, pendant que Charlie travaillait.

Rapidement, le petit brun sentit son père sombrer dans le someil. Il ne s'en étonna pas. Lui aussi, après avoir pleurer, s'endormait pour que les rêves prennent la place de la tristesse. Il ne bougea pas, trop inquiet de réveiller son père. Après une dizaine de minutes à ajuster sa respiration sur le même rythme que celle de Charlie, il entendit la porte qui donnait sur le jardin s'ouvrir doucement et, précautioneusement, tourna la tête. Tonton Will, deux tasses à la main, les avait rejoints dans le jardin de la maison et avant qu'il n'ai put dire quoi que ce soit, il posa son index sur ses lèvres closes, lui intimant de cette façon de ne pas parler trop fort.

« Papa doit dormir pour qu'il ne soit plus triste en se réveillant.
- Papa est Triste ?
- Oui. Parce que maman est devenue une étoile alors elle lui manque. »

Will fit un sourire entendu à son petit neveu et jeta un regard triste à son frère. Il était tellement malheureux pour lui qu'il en aurait pleuré avec lui. Il appréciait beaucoup la mère défunte de son neveu et il savait à quel point son frère l'avait aimée et l'aimait encore aujourd'hui. Il s'avança jusqu'au petit brun pour lui tendre la tasse qu'il tenait dans sa main gauche et qui, au ravissement du petit garçon, contenait du chocolat chaud avant de lui ébourifer familièrement les cheveux. Il recula et retourna jusqu'à la porte. Avant de rentrer dans la cuisine de la maison, il se retourna vers son neveu et désigna la tasse qu'il tenait toujous en main.

« Benji, quand Charlie se réveillera, dis-lui qu'il y a une tasse de chocolat pour lui dans la cuisine. »

Il hocha joyeusement la tête et sourit.

« D'accord, tonton Will. »

« J'ai entendu dire que Killian était de mauvaise humeur, aujourd'hui. »

Benjamin ne réagit pas. Il continua de marcher sur l'herbe sèche du parc, son sac en bandoulière frottant son jean au rythme de ses pas.

« Tu devrais faire attention.
- Attention ? Pourquoi je devrais faire attention ? » s'étonna Benjamin en tournant un visage aux traits déformé par un rictus méprisant vers son amie.

La fille qui se tenait à côté de lui le regardait de ses grands yeux clairs ressortant sur sa peau blanche. Elle avait des cheveux blonds et malgré la douceur de ses traits, elle avait l'air malade. Elle était dotée d'une grande beauté nonchalante qui, apparement, ne laissait pas les garçons indiférents, compte tenu des deux individus de sexe masculins qui le regardait de loin, depuis la fenêtre d'une classe du collège devant lequelle ils passaient.

« Tu sais bien qu'il n'a pas apprécié la façon dont tu l'as envoyé promené, la semaine dernière.
- Ah oui, répondit-il, d'un air indifférent. Bof... Je n'ai pas peur de lui. »

La fille aux cheveux blonds éclata d'un rire sans joie qui intrigua son ami. Elle riait rarement ainsi, et la connaissant depuis toujours, il avait apprit maintenant que ce n'était pas vraiment bon signe.

« Je crois que tu devrais, dit-elle, fataliste. Je le connais depuis plus longtemps que toi et il en a applatit des plus coriaces que toi.
- Tu le penses vraiment, Lee ? finit-il par demander, en s'arrètant de marcher.
- Je pense qu'avec deux ans et beaucoup plus de muscles que toi, il serait fort possible qu'il prenne l'avantage, ironisa-t-elle.
- Ce n'est pas parce que cet abruti a seize ans et qu'il a besoin de quatres gars derrière lui pour taper sur quelqu'un qu'il doit terroriser les autres. Et je te signale que je sais me défendre. »

Lirah, qui s'était arreté après lui, le regarda sans répondre et reprit sa marche, les yeux rivés vers le sol dalé. Benjamin se mordit la lèvre et la regarda avec un regard à la fois affectueux et remplit de remors. Il aimait beaucoup Lirah, qui était à la fois sa cousine et sa meilleure amie, et regretta immédiatement son ton agressif. Il se remit à avancer et se dépêcha de retourner à sa hauteur pour essayer de se rattrapper.

« Et puis, si il essaye de me cogner dessus, j'ai toujours ma cousine pour m'aider à m'échapper en faisant les yeux doux à ce cachalot sur deux pattes ! »
Cette fois, ce fut Lirah qui s'arrèta et qui tourna les yeux yeux vers lui, l'air étonné par les paroles de son cousin. Ils avaient beau se connaître depuis qu'ils étaient nés, il arrivait encore à le surprendre. Il se regardèrent un instant et avec une synchronisation surprenante, éclatèrent de rire.

« Et bien, tu m'as l'air de bien t'amuser, Black ? Tu pensais à la tête que tu aurais quand j'en aurais finit avec toi ? C'est vrai que ca devrait être très drôle ! »

Benjamin & Lirah tournèrent tous deux la tête vers un garçon aux cheveux noirs coupés en brosse et au regard mauvais. Il avait au moins une tête de plus qu'eux et Benjamin ne l'avait jamais vu aussi énervé. Il comprit alors pourquoi sa cousine lui avait conseillé de faire attention. Il se tourna pour être face à lui et lui lança un regard haineux. Avant que Lirah n'ai eu le temps de réagir, sachant parfaitement que Benjamin avait des réactions parfois très imprévisibles, celui-ci lança :

« Tu crois qu'on a peur de toi, Killian ? Je pense que c'est toi qui devrait faire attention parce que au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, on est deux et tu es seul.
- Tu n'es qu'un gamin maigrichon ! s'exclama-t-il en crachant au sol. Tu n'arriverais pas à me faire plus mal qu'une piqure de moustique ! Et elle, c'est juste une fille, ajouta-t-il en désignant Lirah.
- Oh oui, c'est vrai que toi et tes pseudos-muscles, vous êtes tellement légers que vous n'aurez aucunes peines à arriver jusqu'à moi. Mais maintenant que j'y pense, ca te ferait du bien. Je suis sûre que ta mère serait contente de voir que tu sais enfin ce que veut dire le mot diéthétique. »

Benjamin s'était avancé et n'était à présent qu'à trois pas de Killian Harrisson. Lirah, quant à elle, était toujours derrière son cousin et regardait les jeunes, sortant de leurs cours, arriver par petits groupes, se rassemblant autour d'eux, commentant avec enthousiasme la scène qui se passait sous leurs yeux. Jamais encore ils n'avaient vu dans leur école une baguare pareille. C'était l'élancé contre le trapu. Le surdoué contre le cancre. Le respecté contre le craint. Il haussa les sourcils d'un air mauvais, lui lança un sourire provocateur, se retourna et marcha vers Lirah.

Killian grimaça en attendant la dernière phrase de Benjamin. Il serra ses doigts en deux gros poings massifs et fit craquer sa nuque, sans pour autant montrer le moindre signe d'attaque envers le jeune garçon. Il sembla lors que quelque chose ai fait tilt dans sa tête car il sursauta légèrement et un sourire mauvais se peigna sur son visage.

« A propos de ça... Où est ta mère, Black. Où est ta mère, Black ? Elle ne voulait pas de toi ? C'est ça ? Elle t'as abandonné ? Elle est morte ? »

Ce fut au tour de Benjamin de sursauter. Il s'arrètera, cligna des yeux, serra les poings et se retourna, son regard aux éclairs meurtriers lançant à Killian une promesse d'un destin peu brillant. Qui commençait tout de suite. Lirah, qui avait immédiatement anticipé la réaction de son cousin, avait crocheté son épaule et le tirait vers l'avant. Il se dégagea. Il se mit à courir, d'une rapidité et d'une fluidité impressionante qu'il serait sûrement bien incapable de refaire plus tard, et une fois arrivée juste devant le garçon, il saisit son nez entre son pouce et son index et le tira brusquement en avant en le tordant sur le côté. Il sentit le sang jaillir de son membre cassé et se retira brusquement, portant ses mains sur son visage. Il leva les yeux vers Benjamin qui avait le souffle rauque en le regardant et avec un cri de rage, se jeta sur lui. En lui tirant le bras, il le forca a s'avancer vers lui et, se retrouvant dans une position où elle ne pouvait plus s'échaper, Benjamin se retrouva à la merci de Killian. Il lui saisit le bras gauche qu'il tira vers l'arrière, tout en gardant une de ses mains fermement placée dans son dos, afin qu'il ne puisse pas s'abaisser.

Benjamin grimaca de douleur en sentant ses os hurler qu'on les libère. D'un violent coup de genoux, il fit pecuter son os sur le point le plus sensible de l'anatomie du garçon pour se libérer. Ce qui marcha à la perfection. Il hurla de douleur et tomba à genoux. Benjamin en profita pour se jeter sur lui. Il le martela de coup de poings, de coup de pieds. Dans les jambes, dans le dos, dans le ventre. Il pleurait de rage. Il voulait lui faire mal. C'était la seule chose qui comptait, à ce moment-là. Il se fichait des conséquences de ses actes, il se fichait de l'état dans lequel serait Killian après. Presque avec douceur, il saisit la tête du garçon entre ses mains et la frappa de toutes ses forces contre le sol.

Killian ne bougea plus et tomba dans l'inconscience. Il saigna de la bouche, du nez et le dernier coup que lui avait porter Benjamin lui avait fait des égratinures sur le visage. Il tomba à genoux, les mains au sol, les yeux grands ouverts et la respiration saccadée. Il n'entendait pas les cris des gens autour de lui. Lorsqu'il redressa la tête, la seule chose qu'il vit, ce fut le regard de sa cousine Lirah. Un mélange de dégout, d'incompréhension et de déception. Il comprit qu'elle lui en voudrait et il sentit de nouvelles larmes lui monter aux yeux. Brusquement, il se releva, regardant toujours Lirah dans les yeux. Son regard passa alors de son cousin à Killian, toujours inanimé sur le sol, qu'il savait inanimé pour toujours, à présent. Quand il réalisa qu'elle ne lui viendrait pas en aide, cette fois, il recula d'un pas. Puis encore un, avant de se retouner et de s'enfuir en courrant.

« Papa, j'ai pris une décision. »

Charlie n'eu pas de réaction particulière mais, malgré ça, il avait sentit son coeur se serré. Il conaissait assez son fils pour savoir ce qu'il allait lui annoncer. Pour savoir que ce qui c'était passé il y trois ans l'empêchait toujours de dormir. Pour savoir que, malgré qu'il assure qu'il allait bien, l'absence de Lirah le brûlait encore de l'intérieur. Pour savoir qu'il s'apprétait à le quitter. Pas définitivement mais longtemps. Charlie se leva du fauteuil face à la cheminée dans lequel il était installé et posa son livre sur la table basse. Il se reourna et, bien qu'il y soit préparé, ce qu'il vit lui pinça le coeur. Benjamin, sa valise à ses côtés, sa guitare dans son dos et sa veste de cuir dans la main, se tenait dans l'embrasure de la porte, le regard éteint et triste.
Charlie s'avança vers son fils et s'arrèta juste devant lui, lui laissant ainsi le plaisir - ou la déchirure - de s'expliquer.

« Écoute, papa, commença Benjamin. Je sais que j'ai pas toujours été super cool, que j'ai fais de très mauvaises choses. ( Pause. ) Mais sache que je t'aime et que je t'aimerais toujours. Seulement...
- Tu as besoin de voir le monde, de reconstruire la partie de toi qui s'acharne à marcher à l'envers. »

Benjamin acquiesca, les yeux lançant des appels de détresse mêlés à une demande de pardon. Charlie soupira mais adressa à la chair de sa chair un sourire entendu.

« Je comprends. C'est pour les mêmes raisons que j'ai quitté l'Angleterre quand tu étais encore un bébé. Pour venir ici, à Chicago.
- Je suis désolé, murmurra Benjamin.
- Tu n'as pas à l'être, assura Charlie en serrant l'épaule de son fils qu'il avait emprisoné de sa main bronzée. Ta mère serait fière de toi. »

Benjamin sourit à son père. Il avait toujours adoré son père et n'avait pas douté de sa réaction. Avec les dix-neuf années passées à l'élever tout seul, il ne doutait plus de ses compétences à l'analyser, le déchiffrer, le connaître. Il faisait confiance à son père pour comprendre ses décisions, les respecter et les accepter. Il enleva sa guitare, passa sa veste et saisit sa valise dans une main, sa guitare dans l'autre. Son père le suivit, lui proposa de l'accompagner jusqu'à l'aéroport, il accepta.

Dans la voiture de Charlie, la conversation ne fut pas très meublée. Si d'habitude, l'homme et son fils étaient tout les deux doués pour parler aux gens, dans les circonstances, tout deux méditaient. Néanmoins, une question turlupinait la conscience de Charlie et il ne pu se retenir plus longtemps.

« Tu as prit ton ordinateur portable ?
- Oui, s'étonna Benjamin. Pourquoi ?
- Donc tu ne changes pas d'adresse email ?
- Eh bien, non, je suppose que non. »

Cela s'arrèta là. Plus un mot ne fut prononcé jusqu'à l'arrivée à l'aéroport. Les yeux rivés vers l'enceinte du bâtiment, Benjamin sortit de la voiture et s'empara de sa valise et de sa guitare qu'il avait installé à l'arrière du véhicule. Les deux hommes s'avancèrent vers l'immense entrée de l'aéroport de Chicago et Charlie suivit son fils jusqu'au guichet.

« J'ai réservé un billet pour Atlantic City, annonça Benjamin à la femme assise derrière la vitre. Au nom d'Benjamin Black.
- Un instant je vous prie. »

Charlie fut étonné. Il dévisagea son fils.

« Atlantic City ?
- Pas Atlantic City. Princeton.
- Princeton. Pourquoi cette ville ?
- J'aimerais découvrir la ville où ma mère à grandit. Et je comptai m'inscrire à l'Université.
- Et voilà votre billet, monsieur, intervint la femme derrière le guichet en tendant à Benjamin un morceau de papier.
- Merci, bonne journée. »

Benjamin & Charlie s'éloignèrent pour laisser la place aux personnes derrière eux dans la file et, en silence, ils se dirigèrent vers la zone de départ. Arrivés dans la file des personnes qui montaient lentement das l'avion en direction d'Atlantic City, ils s'arrétèrent et Charlie sourit à son fils. Ce dernier voulut pendre la parole, mais son père le devança avec un air narquoi.

« Pas un mot à Lirah avant qu'elle ne se pose de questions ?
- Pas un mot à Lirah avant qu'elle ne se pose de questions. »

Charlie soupira et prit son fils dans se bras. Ils s'étreignirent et, quand Benjamin eu briser leur étreinte, Charlie lui donna l'acolade, avant de reculer et de le regarder grimper dans l'avion. Il sourit. Le gamin ressemblait tellement à sa mère.

Décembre 2008.
15 heures & dix-sept minutes.

Je reviens de chez mon oncle Charlie. Je n'en reviens pas. C'est tellement stupide, tellement impenssable, tellement inatendu. Tellement débousolant. Commnt a-t-il pu faire ça ? Partir sans venir me voir avant ? Tonton Charlie m'a dit que ce cher cousin ne voulait qu'il m'en parle avant que je ne me pose de questions. Il cherche à tester mon amour - caché mais indéniable - pour lui, ou quoi ? Non mais quelle idée de partir pour Princeton sans m'en parler ? Sans venir me dire au revoir ? D'un côté, je l'ai cherché. Je comprends qu'il ne m'ai rien dit. Il ne me dit plus rien depuis trois ans. Et c'est entièrement ma faute. Je l'ai laissé tomber quand il avait le plus besoin de moi. Je suis la pire amie qui soit. Je comprends qu'il veuille s'éloigner de moi. De tout ce qu'il a connu.

Mais je le connais et je sais que tout comme moi, il ne peut pas supporter que des non-dits entravent sa route. C'est pour ça que je dès que j'ai su où il était, depuis trois jours, je me suis précipitée sur mon ordinateur et, mon oncle m'ayant assuré qu'il n'avait pas changé d'adresse, je lui envoyé un email. J'ai du m'y prendre plusieurs fois avant de trouver les mots qui convenaient.

Mon très cher chousin et ami,

J'ai conscience d'avoir été une piètre cousine, une amie pitoyable. Jamais je n'aurais du te laisser tomber alors que tu venais de commettre l'irréparable. Je te connais assez pour savoir que tu ne veux plus entendre parer de ça mais refouler ses sentiments est mal. Malheureusement, tu as la fâcheuse habitude de l'avoir toujours fait et de le faire encore. Tu avais besoin de soutien. Moral & physique. Tu avais besoin d'un ami qui croyait en toi, qui était capable de voir en toi ce que tu pensais perdu à jamais. Ta gentillesse, ton intelligence, ton courrage, ta sensibilité. J'aurais pu être cette personne mais au lieu de ça, je t'ai lâchement laissé dans ton désespoir. Ca a été la plus grosse erreur de ma vie et, maintenant que tu m'as quitté, je comprends à quel point j'ai été idiote.

J'ai entendu parler de cette histoire de meurtres, à Princeton. Fais attention à toi, je t'en supplie. Si tu te fais tuer, je ne te le pardonnerais jamais ! Tu me lis ? JA-MAIS !

J'espère que tu me pardonneras mon manque d'indulgence, et, en dépit de tout ce qui s'est passé, je t'aime plus que tout, mon cousin, mon meilleur ami.

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Aujourd'hui.
Cela fait environ deux ans qu'Benjamin est installé à Princeton. Il s'habitue de mieux en mieux au climat et même si, parfois, il se sent un peu seul, sans son père, il vit du mieux qu'il peut. Bien qu'il trouve les gens d'ici sympathique, il ne se sent pas toujours à l'aise. Maintenant, il est en deucième année à l'Université. Il devrait déjà être en troisième mais son habitude de traîner en rue plutôt que d'aller en cours l'a fait doublé sa seconde au lycée. Cette année, il s'applique à ses études même si, étant un surdoué, il n'a pas vraiment besoin de faire des efforts. Il préfère passer ses heures perdues au chant & à la guitare. Il aime jouer dans la rue, pour les gens qui ont assez d'âme pour s'arrèter, même quelques instants, et écouter. Pour gagner l'argent qui paye son loyer, bien que son père lui envoie quelques économies une fois tout les trois mois, il travaille dans un ample café en ville, comme serveur. C'est surtout pour rendre service au patron qui est semble l'avoir prit sous son aile.

Famille.
Benjamin fait partie de ces gens dont la famille a été fissurée par la mort. Au départ, il n'avait déjà que ses parents, Leah & Charlie Black, sa grand-mère maternelle, son oncle, William Black et sa cousine, Lirah Black. Sa mère est morte lorsqu'il avait à peine quelques mois. D'après le rapport de police, elle aurait été attaquée par un animal. En effet, elle a été retrouvée dans une ruelle, le visage couvert de sang. Sans pistes ni explications. Sa grand-mère, avec qui il n'avait jamais eu vraiment de relation très proche, l'a quitté également, lorsqu'il avait cinq ou six ans, de vieillesse. Et il y a sept ans, à la suite d'un regrettable accident, il s'est violement disputé avec sa cousine à qui il n'a quasi plus jamais adressé la parole depuis. Jusqu'à il y a quelques mois. Ils ont reprit peu à peu contact par courrier & email. Il a toujours été très proche de son père, de son oncle et de sa cousine. Lirah est aussi sa plus vieille et sa plus chère amie depuis toujours.